Session urbex
« La mer ne fait pas que relier les humains entre eux comme une ligne de vie sur un navire. Sans l’océan, nous sommes sans passé et sans sa protection, nous nous privons d’avenir »
(Maud Fontenoy, navigatrice)

Me voici avec mon ami Jack qui m’accompagne pour cette session, aux portes closes d’une ancienne usine désaffectée construite dans les années 60. Aujourd’hui à l’abandon et dans un état de délabrement avancé depuis plusieurs années, l’usine attend sa destruction en vue d’un nouveau plan de quartier qui ne fait pas l’unanimité. Pour notre plus grand bonheur ce jour-là !
Nombre de squatteurs et de curieux sont venus y laisser leur signature sous forme de tags ou encore brûler la paperasse des bureaux délabrés, ce qui donne aux lieux un aspect parfois insalubre. C’est malheureusement souvent le cas lorsque les visiteurs ne sont pas de vrais urbexers passionnés par cette pratique et respectueux des lieux. Des tags dans une usine sont néanmoins moins délétères que dans un château ou une maison de maître et renforcent ce sentiment d’abandon. L’usine est très intéressante, immense. Il nous faudra trois heures pour en faire le tour ! Nous passons d’un étage à l’autre, de surprise en surprise. Ici les bureaux de la direction, là un bureau sans dessus dessous mais où les dossiers sont restés rangés depuis le départ du personnel, ou encore ce canapé probablement amené par des squatteurs mais qui rappelle que l’usine a été une fois habitée et bien vivante. Une voiture, un bateau, un container en plein milieu d’une immense surface vide où la mousse a repris ses droits, tant d’éléments qui n’ont pas leur place dans ce lieu mais qui sont une source d’inspiration photographique sans fin.
Il faut tout de même que je vous avoue que cette séance Urbex n’était pas illégale car j’avais demandé au préalable l’autorisation au propriétaire.
























