Shiptec le faiseur de bateaux
« C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, ta-ta-tin....» (Renaud, chanteur)

C’est sur les bords du Lac des Quatre Cantons que me mène cette 2ème Newlsetter. Mais que peut bien avoir de plus ce lac que le Léman n’aurait pas ? Et bien le plus grand bureau d’ingénierie spécialisé en construction de bateau en Suisse ! Je me rends à Lucerne par le train. Le temps est à la grisaille, le Pilatus et le Rigi émergent des nuages. Somptueux.
Après une petite marche le long du lac, me voici devant le hangar aux immenses portes vertes de Shiptec. Derrière ces portes se cache une halle qui accueille des bateaux de toutes tailles, du petit à moteur jusqu’au grand à vapeur pour divers travaux d’entretien.
Les bateaux pouvant être réparés ou révisés à l’extérieur sont sortis de l’eau sur une plateforme en face du hangar. Immergée lorsqu’elle est inactive, cette immense structure en métal, contrôlée par une console vieille d’une centaine d’années, ressemble à un OVNI! Des tuyaux accrochés à la plateforme se vident ou se remplissent d’air selon que le plateau monte ou descend. Ingénieux système !
Je déambule à travers les 6 départements nécessaires à la construction d’un bateau : la menuiserie, la plomberie, la serrurerie, la peinture, la mécanique et l’électronique. Cela me parait si petit lorsque je regarde, amarré au loin, Diamant, construit ici en 2017!
Cet été, Shiptec commencera la construction de deux nouveaux bateaux à la technologie hybride pour la CGN, dans le chantier naval d’Ouchy.
Mon sympathique hôte me balade durant 3h dans l’entreprise, mais ce jour-là, la halle est vide… Quelques jours plus tard, me voici donc de retour pour assister à la révision du Schiller, l’énorme bateau à aube qui s’apprête a être tracté au sec. Une plateforme vient se glisser sous le bateau encore dans l’eau, puis est tirée à l’intérieur de la halle par un énorme câble métallique durant plusieurs heures suivant la taille du bateau.
Deux heures seront nécessaires pour que la halle engloutisse le Schiller une fois le bateau posé sur la plateforme. La cheminée passe au millimètre près ! Les hommes surveillent chaque avancée et arrosent le câble qui n’est plus immergé.
Enfin immobilisé dans la halle, le Schiller se reposera quelques jours avant de reprendre sa route pour la belle saison.
























